Un jardin de soins à l'Acacia
- Pascal André
- il y a 12 minutes
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La Fondation Ginette Louviaux a décidé de financer la création d'un jardin thérapeutique à l'Acacia, l'Unité de soins palliatifs du Centre hospitalier régional Sambre-et-Meuse (CHRSM). Ce jeudi 3 novembre, avait lieu une première réunion avec Anne-Claire Orban et Julien Hanse de l'asbl Therra, chargée de mener à bien ce projet, destiné aussi bien aux résidents de l'Unité et à leurs proches, qu'aux patiens des services de revalidation et de psychiatrie. Première étape : définir les objectifs thérapeutiques et les besoins spécifiques des différents publics concernés.

L'unité de soins palliatifs du CHRSM s'est installée, il y a quelques mois, dans un tout nouveau bâtiment, situé à proximité de l'hôpital. Une bonne nouvelle pour les patients, les familles et les soignants, qui bénéficient désormais d'un environnement moderne, lumineux et bien équipé. Un petit bémol, cependant : les alentours manquent encore cruellement d'attrait et de convivialité. En effet, faute de moyens, les espaces verts qui se trouvent à l'arrière du bâtiment n'ont pas encore pu être véritablement aménagés et se résument pour le moment à une simple pelouse, sans aucun agrément. Or, l'équipe soignante qui travaille dans cette unité sait combien le contact avec la nature est important pour les personnes en fin de vie. Ainsi, a-t-elle eu l'idée de transformer ce lieu un peu austére en jardin thérapeutique et de se tourner vers la Fondation pour financer ce projet.
Le 3 avril dernier, avait donc lieu à l'Acacia une première réunion dont le but était de fixer le cadre méthodologique et déterminer les objectifs thérapeutiques à atteindre. Autour de la table : Anne-Claire Orban et Jullien Hanse de l'asbl Thera, des représentantes de l'Unité de soins palliatifs, ainsi que des services de revalidation et de psychiatrie du CHRSM, et Pascal André, secrétaire général de la Fondation. Comme l'explique Hélène Tilleul, médecin en chef de l'Unité, "il s'agit clairement d'un projet transdisciplinaire. Il serait en effet dommage que nos patients et mon équipe soient les seuls à bénéficier de ce jardin."
La réalisation de ce projet a donc été confiée à l'asbl Thera, dont le but est justement d'améliorer le bien-être physique et psycho-social des patients grâce au contact avec l'environnement naturel. Elle a d'ailleurs été reconnue comme opérateur santé de l'AVIQ depuis 2023 pour le développement de jardins à visée thérapeutique et sociale.
La santé au coeur de la nature
Mais d'où vient cette idée que la nature a un tel impact positif sur les malades ? Elle ne date certainement pas d'hier, mais sur le plan scientifique, la preuve n'en a été apportée que récemment. En 1984, Roger Ulrich a effectivement publié une étude montrant que les patients hospitalisés en chirurgie urologique se rétablissaient beaucoup plus rapidement lorsqu'ils avaient une vue sur la nature que lorsque leur fenêtre donnait sur un mur. Depuis, de nombreuses études ont corroboré ces résultats. Globalement, toutes s'accordent autour du fait que les jardins présentent les bienfaits suivants : meilleure gestion du stress, diminution de l'anxiété, renforcement du lien social, meilleure récupération de la fatigue émotionnelle, renforcement de la mémoire, ainis que des capacités de création, d'attention et de concentration, amélioration de l'estime de soi et de la confiance dans le groupe...
La Fondation Ginette Louviaux est très fière de participer à ce projet qui bénéficiera non seulement aux résidents de l'Unité de soins palliatifs et à certains patients du CHRSM, mais aussi à des personnes en fin de vie venant de l'extérieur. Le Dr Tilleul a effectivement le projet de mettre sur pied un centre de bien-être destiné aux personnes en fin de la vie de la région, qu'elles séjournent ou pas dans l'Unité.
Nosu vous tiendrons bien entendu au courant de l'évolution de ce projet, qui nous tient particulièrement à coeur et qui devrait s'étaler sur trois ans.
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